Presse

La Do Ré Etc
« La maîtrise vocale permet de passer d’un thème, d’un morceau à l’autre avec une facilité sans limite ! »
 La Provence

New Lyrique Boys Band
« Coup de coeur musical du Festival d’Avignon 2013 ! »
« … jeu de comédiens, de mimes et de danseurs (inénarrable danse « moon walk et rap notamment) pleins d’humour et d’invention ! (…) Merci pour ce magnifique spectacle total. Comme l’indique le nom de votre compagnie : c’était Parfait! » 
City local News

New Lyrique Boys Band (mise en scène)
« Cette chevauchée (…) se révèle être un festival joyeux de trouvailles incongrues, de situations désopilantes, d’interprétations effrontées. Une grande précision et un souci du détail remarquable.
Reg’Arts

New Lyrique Boys Band (mise en scène)
« Un spectacle déjanté, époustouflant de qualité lyrique et de drôlerie. Une mise en scène bien rôdée et conduite au pas de charge. »
L’Est Eclair – aout 2012

Cabaret Animalier
« […]dans la cour du Centre Blaise Pascal, Fabrice Maitre et André Fornier ont régalé le public avec leur Cabaret Animalier qui miaule, qui glougloute, qui bzz bzz[…] 
La Montagne

La Vie Parisienne
« […]ténor à la voix ronde et souple qui sait nuancer son chant, il fait preuve d’une élégance vocale appréciable. Il est un Bobinet racé dans la Vie Parisienne[…]
Opérette magazine

Récital avec piano
« […]une conviction élégamment projetée[…] »
La Montagne

Le Barbier de Séville de G. Rossini (rôle du Comte Almaviva)
« […]chanteur formidable, avec fluidité dans les vocalises et beau timbre de voix…très bon comédien[…] »
 Eve Rugierri – Centre Presse

 

Interview du site de partitions en ligne ‘Jelly Notes’

« Fabrice Maître démocratise le chant lyrique et la musique classique »

 La musique, plus qu’un simple divertissement

C’est au collège, à l’heure des cours de flûte à bec, que Fabrice Maître est tombé amoureux de la musique. Loin de tout environnement propice à cette pratique artistique, c’est néanmoins avec fierté qu’il manifestait sa joie avant chaque leçon. C’est justement suite à cette « découverte » – qu’il me cite plein d’émotion – qu’il décida d’aller plus loin et de débuter le piano à l’âge de 12 ans. Très vite, sa passion et l’ambition qu’il portait en son for intérieur lui ont donné envie de dépasser le simple stade de divertissement. C’est ainsi qu’il prit la décision d’en faire sa profession en poursuivant des études de composition, harmonie et analyse musicale.

L’autre passion de Fabrice Maître, c’est le chant lyrique. Lorsqu’il me parle de tous les projets qu’il a mené au cours de sa carrière de musicien professionnel, je suis impressionnée. Juste après l’obtention d’un diplôme pour diriger des ensembles vocaux, il est devenu chef de chœur. Et c’est de fil en aiguille qu’il deviendra intermittent du spectacle. Ainsi, il créa plusieurs formations. D’un côté « Accord parfait » qui fait des concerts et spectacles musicaux, de l’autre “Amazing Singers”, un petit ensemble de gospel negro spirituals.

Loin de se contenter de ce parcours déjà prolifique (il a travaillé pour l’opéra de Lyon, Genève et les Chorégies d’Oranges pour ne citer qu’eux), Fabrice Maître décida ensuite de s’orienter vers la transmission de ses passions. Habité par l’envie de démocratiser la musique classique et le chant lyrique, il fonde le « New Lyrique Boys Band ». « C’est un projet hybride qui mélange les genres. On fait de la musique sérieusement sans se prendre au sérieux » me confesse-t-il. Et c’est avec amusement qu’il me raconte que lui et ses compères reprennent des chansons pop (Michael Jackson, The Beatles) et se les réapproprient en version lyrique. « Ça permet d’initier un nouveau public au chant lyrique. Mais c’est aussi plein d’humour car le décalage est assez amusant, on a des retours très chaleureux de la part du public à la fin des spectacles ».

Dépasser ses idoles

Lorsque je lui demande ce qui lui a permis de devenir un musicien confirmé, il me raconte que sa motivation première était de retranscrire ses morceaux favoris. Et plus largement, cette envie de reproduire les morceaux qui le transportaient et d’user de ce mode d’expression si fort qu’est la musique. « Je suis d’abord passé par la reproduction de grandes oeuvres du répertoire classique avant de m’orienter vers des arrangements puis des compositions originales » me confie-t-il. Il m’explique plus en détails que l’apprentissage de l’harmonie au Conservatoire l’a particulièrement aidé à trouver son propre style. « On avait cet exercice très formateur qui consistait à créer un accompagnement ‘dans le style de’. C’est ainsi que j’ai pu me révéler en tant que musicien. »

Son style justement, Fabrice Maître le puise dans les musiques de films (Yann Tiersen, Ludovico Einaudi) . Il me parle notamment de cette dimension narrative propre aux bandes originales. « Ce n’est pas la même approche que les chansons conventionnelles avec couplets et refrains, les musiques de films illustrent pleinement ce que les mots ne peuvent exprimer d’eux-mêmes. C’est un paysage sonore ». Que dire de mieux.

Ses conseils pour les jeunes musiciens en développement

Si j’avais un conseil à donner à mon jeune moi musicien, ce serait de ne pas trop douter. Douter mène à la frustration. C’est pas nouveau les grands compositeurs qui ont brûlé leurs oeuvres parce qu’ils pensaient que ce n’était pas assez bon. Et tout ce qui reste d’eux finalement, ce sont des chef-d’oeuvres. Et c’est très dommage.

Fabrice Maître, compositeur et Créateur sur Jellynote

Ses paroles résonnent en moi et m’amènent à reconsidérer mon parcours de jeune musicienne. Il enchaîne en me disant qu’il faut toujours aller de l’avant. Que le doute fait immanquablement partie du processus de création mais qu’il faut avoir confiance en ce qu’on fait et surtout, ne pas hésiter à expérimenter. Tandis que notre échange se poursuit, Fabrice Maître s’interrompt un moment pour revenir sur un point important. « Être le plus régulier possible » répète-t-il laconiquement. Et je comprends qu’on touche là un point important. « Si tu n’as pas le temps, prends 15 minutes. Quelques enchaînements d’accords suffisent, ou un simple échauffement. Puis tu reviens le lendemain. C’est plus efficace que 2h le samedi après-midi… » Je me rends compte que ce sont finalement les choses les plus évidentes qui font la différence sur le long terme.

Un musicien humble et chevronné

J’aime à penser que la musique a le pouvoir de changer une vie. Je décide donc d’aborder les moments ardus de son parcours de musicien. 

Lorsqu’on est musicien, on apprend toute sa vie

Fabrice Maître, Créateur sur Jellynote

« Que faire lors d’un passage à vide ? ». C’est une question que je pose à tous les artistes qui croisent ma route. Et Fabrice Maître, dont le parcours me fascine et m’interroge, ne déroge pas à cette coutume. « Lorsque je fais face à un morceau difficile par exemple, j’isole les parties complexes. J’y vais étapes par étapes et les répète individuellement. L’objectif à la fin est de les remettre dans leur contexte, ce qui n’est pas chose simple. Chaque partition a ses particularités et ça varie beaucoup d’un instrument à l’autre, mais pour moi la meilleure façon est d’analyser le problème et rentrer dans les détails. »

Il y a encore des choses qui lui donnent du fil à retordre. Il me cite par exemple « 12 Études, op. 25″ de Chopin. Je n’ai aucune idée de la difficulté de cet opus. Mais rien qu’au nom, je sens que c’est quelque chose d’insurmontable. C’est avec humilité qu’il m’avoue qu’il lui faudrait passer 6 heures par jour sur cette œuvre et qu’il ‘en a pas le temps. Que ce qui l’anime plus que tout, c’est la passion qu’il investit dans la composition et l’écriture d’arrangements.